Quel début de périple palpitant. Rétrospectivement, les chances de partir étaient minimes. Je commençais à envisager la tournée en camion. Voici un retour sur les deux dernières semaines avant le départ.
Mardi 3 juin : test Zicomobile les câbles prennent feu. Une semaine plus tôt un contrôleur nous lâchait pour des raisons de surchauffe. L’équipe est assez pessimiste sur la possibilité de partir en tournée. Rachat du contrôleur 200 €.

Jeudi 5 juin : On se remet au travail. y a t-il des dégâts ? Faut-il changer de nouveau le contrôleur ? Après pas mal de sueurs froides on se rend compte que tout fonctionne. On refait l’ensemble des câblages et on remonte la roue.
Vendredi 6 juin : On teste de nouveau la Zicomobile avec cette crainte de voir chauffer le système. Au bout d’un kilomètre on se rend compte que les connectiques atteignent une température anormale surtout d’un côté. On rentre à la maison. Plus le temps avance et plus les chances de partir en tournée s’amenuisent.
On laisse passer le week-end. Mercredi 11 c’est sensé être l’inauguration de la Zicomobile et pour l’instant je n’ai parcouru qu’un kilomètre.
Laurent notre électronicien arrive le mercredi à 10H30 équipé de son wattmètre pour vérifier le courant qui circule. Rien d’anormal. N’étant pas là lors du dernier test je lui propose d’aller se rendre compte du problème de surchauffe. Verdict : il faut recâbler toute la roue afin de s’assurer que toutes les connectiques et que toutes les sections de câbles soient adaptées. Il est 12H et nous mettons la roulotte sur les crics afin de démonter la roue. On vérifie chaque câble, on élève tous les scotchs et on met tout au propre.

Parallèlement nous reparamétrons les contrôleurs. grâce au logiciel il est possible de changer énormément de valeurs (vitesse, freinage … ) Nous décidons de réduire encore les ampères en sortie de batterie.
Après cette session de travail nous repartons en pleine chaleur pour essayer les nouveaux réglages. Certes, il fait déjà chaud mais l’ensemble semble se maintenir dans des températures raisonnables.
Il est 17H lorsque nous finissons. L’inauguration est prévu lors de la Lunàvélo et le rendez-vous est fixé à 19H30. Vite je charge tout le matos de musique prend une douche, prépare sommairement tout ce dont je pourrais avoir besoin !
J’arrive à 19H30 sur les bords du Tarn avec la Zicomobile, et là c’est plus de 100 cyclistes qui m’accueille par des cris de joie : quelle émotion !
Le cortège de 130 vélos chemine au bord du Tarn direction le fournil Le Pain de Paulhe. je ferme le convois. Malgré le fait que ça roule je suis assez inquiet. Ces 7 km paraissent interminable. Mais après la petite côte terminale j’arrive au fournil. Pas le temps de chômer, j’ouvre la Zicomobile et elle se transforme en petite scène. Ça y est pour la première fois je joue la musique avec la roulotte.

Jeudi 12 : Certes j’ai parcouru 16 km hier mais est-ce que je peux sortir de Millau ? Il est 8 heures, le seul moyen de le savoir c’est de faire le test ultime. Suis-je capable de monter et de m’extirper de la cuvette de la cité du gant. Ainsi je me lance avec précaution. Je m’arrête régulièrement afin de tchéquer la température. Et finalement j’arrive à la hauteur de Saint Germain. Il est 10h et joue demain à 19H00 à Chez Armand Cave à Boire à Rodez.
La fin de la journée va nous permettre de finaliser certains réglages, de vérifier l’étanchéité et de finaliser mes choix sur le matos musique.
Vendredi 13 : l’objectif est simple franchir les monts du Lévézou avec la Zicomobilie. Levé 4 heures du matin, finalisation du chargement et départ à 5H30. L’idée c’est de faire la côte en profitant de la fraîcheur matinale. J’avance doucement, je m’arrête régulièrement pour vérifier l’ensemble des paramètres.

Pendant ce temps là Laurent est parti de Rodez pour venir à ma rencontre. On se retrouve à Ségur. Au moment où l’on se retrouve 3 policiers arrivent et me questionnent sur mon engin : « quel est donc ce véhicule »; ce à quoi je répond : » c’est une remorque à Vélo ». Pas de panique les policiers sont intrigués mains ne me cherchent pas de problèmes !
Ainsi accompagné de Laurent j’arrive enfin au sommet du col d’Aujols et je sais que maintenant il suffit de descendre jusque sur les bords de l’Aveyron et de glisser jusqu’à Rodez.

Nous arrivons chez Laurent, où je rencontre sa compagne Anne-Marie. Je mange et fait une grosse sieste je suis exténué.
Vers 16H30 je me lance dans l’ascension du piton Ruthénois ! C’est la ville, il y a du monde ça roule vite, ça double, ça monte fort bref l’avenue Saint-Cyrice m’a valu pas mal de sueurs froides.
Arrivée chez Armand,
Laisser un commentaire